FAQ

À partir de 500 mètres de profondeur, on parle de géothermie profonde.

Oui et non.

Oui, car pour l’instant aucun projet géothermal ne produit de l’électricité. Le projet AGEPP à Lavey prévoit également de produire de l’électricité en plus de la chaleur.

Non car d’autres projets géothermaux sont également en cours, surtout en Suisse romande :

• A Genève deux forages géothermaux ont déjà été réalisés dans le cadre du programme Geothermies
• Dans le canton du Jura à Haute-Sorne
• A Riehen dans le canton de Bâle, un doublet géothermique alimente plus de 600 habitations via le chauffage à distance depuis 1994

Des campagnes sismiques ont été réalisées dans les années 60 à 80 par les compagnies pétrolières et ont permis de mieux connaître le sol-sol et de le modéliser plus précisément.. Dans ce contexte, un forage d’exploration pétrolière de 3084 mètres a été réalisé en 1960 à Courtion. L’Office fédéral de topographie « Swisstopo » a créé un modèle géologique du bassin molassique qui comprend la région de Fribourg. Il est visualisable sous : geomol.ch ou beta.swissgeol.ch

Les couches qui forment la chaîne du Jura se prolongent sous le Plateau suisse et sont suffisamment perméables pour que l’on puisse en extraire de l’eau.

Bien que l’on ait une relativement bonne représentation du sous-sol fribourgeois, les données de base sont trop ponctuelles pour le niveau de détail dont nous avons besoin. Par exemple, aucune ligne sismique ne passe sous la Ville de Fribourg.

Avant de réaliser les mesures, une campagne de permitage sera nécessaire pour obtenir les autorisations pour passer avec les camions et poser les géophones sur les parcelles publics et privés.

Concrètement, des vibrations sont envoyées dans le sous-sol par des camions. Celles-ci sont réfléchies par les différents couches puis sont mesurées par des géophones.

Les camions vont emprunter les routes de la zone d’étude et vibrer pendant 2 fois 18 secondes puis se déplacer au point suivant. La distance entre les points est d’environ 50 mètres.

Les géophones (boîtiers d’environ 12 cm de côté) seront installés dans la terre meuble ou dans un trou fin (40 mm) dans l’asphalte. Lorsque les géophones sont récupérés, les trous sont rebouchés. Dans les cas où les pointes de géophones ne peuvent pas être plantées pour des raisons pratiques ou par manque d’autorisation, des sacs de sable seront posés sur le sol et les géophones y seront plantés.

Les mesures sismiques ne sont pas dangereuses. Le camion vibreur provoque de légères vibrations, équivalentes à celles d’un train entrant en gare, sur une durée d’environ 20 secondes avant de se déplacer de 50 mètres. De par leurs fréquences et leurs amplitudes, ces vibrations n’engendrent aucune conséquence sur les êtres vivants ni sur les bâtiments.

Avant la campagne de mesures, le bureau d'étude contactera tous les habitants directement concernés. Il clarifiera toutes les questions et obtiendra le consentement des propriétaires fonciers et des propriétaires. Cette mesure est nécessaire car les géophones seront partiellement installés sur des terrains privés et y resteront pendant environ une à deux semaines.

Des cartes seront publiées sur le site en temps voulu et montreront l’emplacement des points de mesure.

Non, l’usage de la fracturation hydraulique - processus par lequel des fissures sont créées dans la roche - est exclu. Les réservoirs que nous ciblons ont une perméabilité existante suffisante pour pouvoir pomper l’eau en surface.

Dans un système hydrothermal, l’eau chaude circule dans une roche naturellement perméable. Il n’est pas nécessaire de fracturer la roche pour la faire circuler d’un puits à l’autre.

Dans un système pétrothermal, il faut créer de la perméabilité en injectant de l’eau à haute pression entre les deux forages pour qu’elle circule.

À Fribourg, vu le type de roche présente, on recourra au système hydrothermal.